Geveil, suite à ta proposition, j’ouvre l’échange en te proposant de définir ensemble ce que nous nommons l’Absolu.
Je te laisse l’honneur de commencer et de dire, pour toi, ce que recouvre ce terme.
geveil a écrit:Ceci dit, mon cher et honoré Hitori, quand je t'ai proposé cet essai, c'est le LA que j'avais en tête, pas la notion d'absolu.
Il ne pourrait y avoir d'espace pour rien, il n'y aurait rien, mais ce n'est pas un problème de logique, donc de démonstration, c'est un problème d'imagination, et je peux très bien imaginer qu'il n'y ait rien.Hitori a écrit:Dire que le " Rien " pourrait prendre la place du plan physique dans lequel nous sommes inclus ( le réel) , voudrait dire que ce " Rien " aurait une prééminence sur celui ci et plus encore, que sa manifestation s’exercerait dans un espace différent (irréel).
Justement, il n'y a pas d'espace objectivement parlant, pas plus que de temps, ce que tu vis n'est rien d'autre qu'une présence, un "il y a ". Si cette présence disparaît, ce qui implique qu'elle renonce à elle-même ( Ce qui est peut-être impossible, mais si c'est une conscience, je ne crois pas que ce lui soit impossible ) il n'y a plus rienPuisque " Il y a " existe, dans un espace défini,
La formulation " le rien", avec l'article défini, implique que ce serait une entité, or pour moi, c'est l'absence de toute entité.le " Rien " ne peut absolument pas exister dans cet espace.
Parler de l'existence de rien est absurde, puisque par définition, rien c'est non existence de quoi que ce soit.Pour que son existence soit possible, il faudrait qu'il s’approprie un espace à lui.
geveil a écrit:Mais avant cela, je vais te montrer que j'ai compris ta pensée: tu dis que comme il y a il ne peut pas ne rien y avoir, en effet, l'Être étant en dehors du temps, revient à dire que pour la pensée humaine, il est éternel. Ai-je bien compris?
Il ne pourrait y avoir d'espace pour rien, il n'y aurait rien, mais ce n'est pas un problème de logique, donc de démonstration, c'est un problème d'imagination, et je peux très bien imaginer qu'il n'y ait rien.
Justement, il n'y a pas d'espace objectivement parlant, pas plus que de temps, ce que tu vis n'est rien d'autre qu'une présence, un "il y a ". Si cette présence disparaît, ce qui implique qu'elle renonce à elle-même ( Ce qui est peut-être impossible, mais si c'est une conscience, je ne crois pas que ce lui soit impossible ) il n'y a plus rien
La formulation " le rien", avec l'article défini, implique que ce serait une entité, or pour moi, c'est l'absence de toute entité.
Parler de l'existence de rien est absurde, puisque par définition, rien c'est non existence de quoi que ce soit.
Tout le problème est là, le vivant serait une sorte de logiciel en soi. Je ne peux accepter cette définition.Hitori a écrit:
Mais, comme déjà dit, le vivant ce n’est pas exclusivement un « être », ce peut être autre chose qui ne ressent pas obligatoirement des informations.
geveil a écrit:Paradoxe des paradoxes en effet, et c'est un problème auquel je ne trouve pas de réponse logique. Voici toutefois une approche: puisque tu as lu " de la sensation à l'Être" tu as vu que je termine en disant que la conscience cosmique est hors du temps, donc si tu veux, éternelle. Mais d'un autre côté, si elle contient tout, elle n'a plus rien à " apprendre", à connaître, et comme je ne crois pas à une boucle de rétroaction, ce qui impliquerait un extérieur à l'Être, n'étant plus en relation avec un " extérieur" elle ne peut plus vivre au sens où je l'ai expliqué ci-dessus, donc tout se passe comme si elle dormait, sans rêve ( Le sommeil de Brahma?)
Oui, je l'avais lu et ça m'avait interpelé,(pelé à l'intérieur?). Bon, j'attends que des synapses se lient, car pour le moment, je suis à court de pensée.Hitori a écrit:Un champ de probabilité où les énergies s'équilibrent et par conséquent s'annulent
D'accordHitori a écrit:
Définir le réel, comme quelque chose qui existe indépendamment du sujet et de manière autonome, n'est qu'un acte de foi. Car ce réel là, si tant est qu'il existe, nous est à jamais inaccessible.
C'est ce que je nomme la solitude ontologique et la réponse courante à cette affirmation est " Moi, je ne me sens pas seul(e)"Donc, chaque réel est un réel subjectif et propre à chaque individu et chaque individu n'a pas accès au réel de l'autre et est le seul à connaître ses propres sensations.
Il y a un problème, tu parles des autres , de terrain d'entente, de stimuli corporels comme si c'était des réalités indépendantes de toi, et là, ton acte de foi sert de prémisse.Tous ces réels forcément, ne se recoupent pas, puisque uniques. Il n'y a donc pas un réel, mais une pléthore de réels et pourtant nous arrivons à trouver un terrain d'entente en établissant des codes communs, mais comme ils sont inévitablement différents, les hiatus et les incompréhensions sont monnaie courantes
C'est pourquoi la réalité absolue est une illusion, il n'existe que des réalités subjectives, construites sur le terreau de la pensée, alimentées par des stimuli corporels et dopées par l'imaginaire.
geveil a écrit:Il y a un problème, tu parles des autres , de terrain d'entente, de stimuli corporels comme si c'était des réalités indépendantes de toi, et là, ton acte de foi sert de prémisse.
C'est exactement ce à quoi je pense. As tu lu " Etre Dieu" d'Alan Watt? Il dit que Dieu joue à cache-cache avec lui-même mais qu'il a oublié qui Il est. J'adore !!!le réel ne nous est pas accessible, mais que peut être pour nous protéger mentalement, nous faisons comme si, pour échapper à la solitude ontologique et son angoisse.
geveil a écrit:Parce que la conscience ne crée rien, pas plus que le jaune qui apparaît au bout d'une chaîne de transmission de photons et de stimuli. La conscience est une sensation, comme je l'explique dans " de la sensation à l'Être", la sensation des sensations.
Mais alors, qu'est-ce qui crée?
P.S. J'aime beaucoup ta remarque:
C'est exactement ce à quoi je pense. As tu lu " Etre Dieu" d'Alan Watt? Il dit que Dieu joue à cache-cache avec lui-même mais qu'il a oublié qui Il est. J'adore !!!
Hitori a écrit:
Oui, mais en projetant un monde qui devient réalité pour nous, nous assimilons bien cela à de la création, non ?
Hum, il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement, mais je ne vois pas encore quoi.
Je pense que beaucoup d'entre nous, ne supporteraient pas de se savoir irrémédiablement seuls ? Certainement que les HP contiennent des gens qui ont soulevé le voile de Maya et en ont perdu la raison.
Quand j'y pense en profondeur, c'est effectivement terrifiant, et puis je me dis qu'en l'Être, il y a une plénitude qui permet dépasser l'angoisse de la solitude, comme quand je suis bien avec moi même, seul dans un endroit. (Qu'est-ce que les HP ?)
Non, je ne connais pas ce livre.
Tu peux le trouver sur Price Minister pour pas cher.
Bonne soirée.
geveil a écrit:Hum, il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement, mais je ne vois pas encore quoi.
Qu'est-ce que les HP ?
Tu peux le trouver sur Price Minister pour pas cher.
Bonne soirée.